Dix auteur.trice.s intègrent le Parcours d’auteurs #3, dispositif novateur de soutien à l’écriture initié par La Plateforme : 5 femmes et 5 hommes, 5 documentaires et 5 fictions, 7 ligérien.ne.s.Ce parcours à mi-chemin entre résidence et formation repose sur le principe du tutorat et d’un accompagnement fort pour aider les participant.e.s à interroger, affiner et densifier leur projet. En présence d’un tuteur fiction et d’une tutrice documentaire, les auteur.trice.s bénéficieront d’un espace-temps propice à l’invention de récits singuliers mais aussi du collectif pour favoriser les partages d’expériences et le développement du réseau.
LE GROUPE DOCUMENTAIRE
Manon Aubel
Journaliste, photographe, réalisatrice attirée par le documentaire et la création, Manon Aubel est diplômée de l’école de journalisme de Strasbourg (CUEJ, 2008). Entre 2011 et 2013, elle est responsable de projets audiovisuels au Consulat de Shanghai et anime le Festival de cinéma SH7ème Art. Reporter à l’éclosion du mouvement des parapluies à Hong-Kong en 2014, envoyée spéciale à Cuba en 2015 pour un web-documentaire publié sur France 24, responsable d’ateliers de sensibilisation aux médias en Ile-de-France pour la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), son projet Grand-Vaux dans nos yeux est lauréat d’un prix d’éducation aux médias aux Assises du journalisme de Tours en 2018. L’Écoféminisme par la racine est son premier projet de film documentaire.
Françoise d’Eaubonne: irréductible portrait
« Mieux vaut avoir rendez-vous avec les femmes qu’avec l’Apocalypse ». En 1974, Françoise d’Eaubonne invente le mot «éco-féminisme», à la croisée de mouvements émergents: le féminisme et l’écologie. Brillante, radicale, drôle, elle dénonce la double domination patriarcale et capitaliste qui selon elle, nuit tant aux femmes qu’aux ressources planétaires. Si elle a peu d’échos en France, cinquante ans plus tard, ses idées rejaillissent dans les luttes sociales et climatiques du 21ème siècle.
Isabelle Mandin
Née en 1977, Isabelle vit et travaille à Nantes. Elle quitte son poste d’animatrice en centre social pour se consacrer à la réalisation documentaire en 2012. Ses premiers films courts intitulés Retour à la terre dressent le portrait de trois paysannes en reconversion. Avec l’autrice-metteuse en scène Anaïs Allais, elle réalise un nouveau film court, Ya Hesra, qui sera sélectionné au festival de cinéma de Douarnenez en 2019. Elle collabore également à la dernière création théâtrale de l’artiste, Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été en tant que vidéaste. Elle travaille régulièrement avec la réalisatrice Tesslye Lopez pour le compte des films Hector Nestor, association de cinéma d’intervention sociale. Ensemble, elles mènent deux projets documentaires Habitantes et Croquantes qui mettent en perspective le quotidien et les aspirations de femmes vivant sur des territoires urbains et ruraux.
La Nuit sera mon endroit
La Nuit sera mon endroit est une enquête personnelle. En explorant mes racines et leurs trajectoires, je questionne la fabrique des conditions féminines et les systèmes qui s’exercent sur nous.
Annaïg Plassard
Je suis née en 1984 dans le Finistère et j’habite dans l’agglomération nantaise depuis 2013. Les écocides et les injustices sociales me plongeant régulièrement dans une impuissance douloureuse, pour en sortir j’essaie de me rendre utile. Cette ambition s’exprime de façons variées, chaque projet trouvant sa forme et sa temporalité propres. Ainsi, mon travail dans la fonction publique, le fanzinat, mon groupe de musique, l’écriture pour la bande dessinée comme le militantisme sont des émanations de mon désir d’agir pour défendre ma vision poétique et politique de la vie. Il en est de même pour le projet vidéo “Habiter quelque part”, dans lequel je souhaite mêler des témoignages collectés dans ma commune d’origine et mes propres réflexions sur le sens de l’ancrage social, écologique et politique dans un territoire. C’est cette pousse d’idée qui aura la chance de profiter du tutorat de La Plateforme pour grandir et, qui sait, pour donner de jolis fruits à partager !
Retour à Plabennec
Face aux catastrophes écologiques et sociales en cours et à venir, nous sommes de plus en plus nombreux à sentir qu’il va nous falloir changer. Mais par où commencer pour passer de l’impuissance à l’espoir actif ? Par le récit de mon rapport à ma ville d’origine et à ses habitant·e·s, je documente un deuil, mon deuil. Celui d’une certaine vision de l’existence, dans le but d’inviter le spectateur à se confronter à son tour aux émotions causées par ce qui nous arrive en tant que société.
Marion Sellenet
Originaire d’Alès, Marion a suivi une formation aux Beaux-Arts de Lyon puis à l’école de St-Luc en illustration à Bruxelles où elle réside depuis lors. Elle travaille principalement en tant qu’illustratrice freelance pour la presse tout en continuant parallèlement ses projets personnels (collages, assemblages, livres…), ces deux versants de son travail se nourrissant l’un et l’autre. Elle évolue au contact d’un vivier culturel bruxellois exceptionnel offrant l’opportunité de nouvelles rencontres et collaborations. Récemment, elle a participé à la réalisation de la série documentaire animée « Chroniques végétales » diffusée sur Arte web mêlant images de prises de vue réelle et animation. Aujourd’hui, elle se lance dans l’écriture de son premier projet audiovisuel.
Dans ma rivière
A 32 ans, je me confronte à ce qui a été l’une des épreuves de ma vie : le diagnostic à l’adolescence d’une maladie musculaire rare et progressive. La honte, la peur et le silence s’effacent peu à peu pour laisser place à un autre rapport à la maladie. Une remise en mouvement est à l’oeuvre, nourrie par la rencontre avec d’autres personnes atteintes, Vincent, Lise et Annie. Dans un chatoiement de lumières et d’ombres, les corps et les voix, mais aussi l’art et la nature mettent à portée de tout un chacun une autre façon d’habiter son corps, l’expérience unique et profondément humaine de la dégénérescence.
Bruno Ulmer
Bruno Ulmer a débuté sa carrière comme médecin hospitalier, au service des Urgences. Avant de réaliser ses premiers films, il a travaillé comme responsable de programmes culturels et humanitaires au sein de grands groupes ou d’agences de communication. Il a débuté la réalisation de films documentaires il y a environ dix ans, toujours sur des sujets sociaux d’actualité. En 2002, il rompt avec les normes qu’imposent les télévisions et développe des projets documentaires remarqués et souvent primés pour leur qualité humaine et leur créativité. Bruno Ulmer est également artiste-peintre. Son travail artistique a été exposé dans des galeries, à New-York, Paris, Amsterdam, Berlin…
Memory road
Memory road est une quête à travers les états d’Amérique à la recherche de mes ancêtres qui, originaires des bords du Rhin, entre Alsace, Allemagne et Suisse, ont émigré au siècle dernier. Sous la forme cinématographique d’un road movie, c’est une famille éclatée qui se recompose. Un croisement plein d’humanité, entre le passé et le présent. Une histoire intime qui s’ouvre à l’universalité des liens familiaux.
LE GROUPE FICTION
Alexis Bessin
En parallèle de ses études de cinéma puis de scénario, Alexis Bessin réalise plusieurs courts métrages autoproduits dont Ars Topiara en 2016 puis Vroum-Vroum Pan en 2019. Il se définit comme un auteur travaillant la comédie « dans ce qu’elle a de plus grave ». Alexis Bessin collabore par ailleurs en tant qu’intervenant et acteur avec François Bégaudeau pour N’importe qui (2016) et Autonomes (2020), deux films interrogeant le département de la Mayenne d’où il est originaire. Il a également réalisé plusieurs publicités pour le groupe Axa-Global-Direct-Assurance et travaillé en tant qu’analyste vidéo pour le club de football professionnel du Stade Lavallois.
Brigade Anti-Suicide
Le commandant Rudy Scherfauser de la célèbre Brigade Anti-Suicide est le digne héritier de son père dans sa capacité à dissuader les suicidaires d’en finir. Mais lors d’une intervention, il découvre la vérité sur la mort de son père et perd l’inspiration.
David Cenciai
David Cenciai acquiert sa formation artistique aux beaux-arts, où il découvre la vidéo. Souhaitant davantage représenter des personnages en transformation, il s’oriente ensuite vers la narration et entame un travail de réalisation cinématographique. Il utilise les puissances visuelles et sonores propre au cinéma pour tenter de décrire les effets psychique, perceptifs et émotionnels des crises que traversent ses personnages. Attaché à la notion de cinéma moderne, il réalise des films de fiction qui intègrent des situations documentaires. Les thèmes de son travail sont l’effondrement intime ou collectif, le couple, et l’appel à renaître au monde.
Eau-vive
Alors qu’il se prépare pour les championnats d’Europe de natation, Romain, champion de France de dix-huit ans, est assailli par des visions sinistres dans le bassin où il s’entraîne.
Ariane Papillon
Originaire d’Angers et diplômée de l’École Normale Supérieure de Lyon, l’École Nationale Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse et l’Institut d’Études Politiques de Lyon, Ariane est actuellement doctorante en Cinéma et Audiovisuel à l’Université de Paris 8. Ses recherches, ainsi que ses derniers courts-métrages L’Étrangère, #Babysitter, Register Only et Habibi, explorent des usages contemporains de la vidéo, notamment les pratiques amateures. Elle a publié plusieurs textes, dont “Montrez-moi ces seins”, une fable anti-raciste et féministe illustrée par Emma, et publiée dans Un autre regard 2, aux éditions Massot. Elle vit actuellement en Tunisie, où elle a habité à plusieurs reprises depuis 2016.
La Fille d’Hammamet
Alice, 17 ans, passe ses vacances dans l’hôtel de son père en Tunisie. Elle se lie d’amitié avec Alyssa, l’animatrice tunisienne du club enfant, qui la fascine. Elle est tiraillée par des sentiments contradictoires lorsqu’elle réalise que son père est condescendant voire raciste envers ses employés. Un soir elle filme une vidéo capable de compromettre la réputation de son père.
Thomas Rault
Thomas Rault est originaire de Nantes. Pistonné par sa mère, secrétaire dans une grande école, il obtient un diplôme d’ingénieur en aéronautique. Ingrat, il la décevra en quittant Airbus quelques années plus tard. Son père, photographe divorcé, l’initie alors à la prise de vue et lui offre une batterie pour qu’il développe le sens du rythme. La même année, il rencontre une jeune femme, salariée dans un festival de cinéma. Pour la séduire, il lui fait croire qu’il est réalisateur.
Mauvais fils
Erick Sanka
Erick Sanka a dirigé sa compagnie Avec-ou-Sanka sur 3 continents pendant 20 ans et des dizaines de créations qu’il a mises en scène. Il écrit et réalise aujourd’hui des web-séries et des vidéos d’entreprises pour les réseaux sociaux, en abordant ces commandes comme des cartes blanches d’artiste. Erick aspire à écrire et réaliser des fictions et des séries pendant au moins les 20 prochaines années.
Top cent
Deux grand-mères luttent contre l’acharnement thérapeutique dans leur EHPAD. L’ancienne pharmacienne aide au suicide assisté quand sa copine trouve qu’au point où elles en sont, elles pourraient bien liquider le nouveau directeur qui démonte le service public.