Le lieu unique et La Plateforme présentent :
Les Étoiles du documentaire à Nantes – 2e édition !
Vendredi 27 et samedi 28 mars 2020 au lieu unique
Rencontres organisées par le lieu unique, scène nationale de Nantes, et La Plateforme, pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire, en partenariat avec la Scam (Société Civile des Auteurs Multimédia).
Séances en présence d’un membre de l’équipe du film, modérées par des auteur.trice.s. des Pays de la Loire.
Entrée libre.
Créées en 2005, les Étoiles de la Scam (Société civile des auteurs multimédias) récompensent chaque année trente œuvres audiovisuelles diffusées à la télévision au cours de l’année écoulée. Par cette initiative, la Scam affirme sa volonté de soutenir les auteurs et autrices dans leur diversité et leur aspiration à toujours plus de créativité, d’originalité, d’authenticité et de rigueur. Les trente œuvres étoilées sont programmées lors du festival Les Étoiles du documentaire au Forum des images à Paris en novembre, puis une sélection de ces films est reprise à Marseille, Rennes et Strasbourg.
Soutenus par la Scam pour la seconde année, le lieu unique et La Plateforme programment pendant deux jours sept longs métrages et un court métrage étoilés pour fêter le film documentaire dans toute sa diversité et rencontrer des auteurs et autrices. Des œuvres engagées, des films à fleur de peau qui dessinent un monde en mouvement, une sorte de chronique de vies ordinaires, de l’intime à l’universel.
PROGRAMME
VENDREDI 27 MARS
14h : Étudiants, tous à l’usine ! Itinéraires de maoïstes ouvriers de Lise Baron et Timo Ebermann
What’s Up Productions, 53’
En présence de Lise Baron, réalisatrice. Rencontre animée par Sophie Verroest, autrice réalisatrice.
Alors que Mai 68 se termine, que les ouvriers retournent dans les usines et les étudiants dans leurs amphis, il est un petit groupe pour qui la lutte ne s’achève pas là. Ils ont à peine dix-huit ans, sortent tout juste de la Sorbonne ou du lycée Louis-le-Grand et ne connaissent de la « révolution » que les écrits de Marx, Lénine ou Mao. Mais ils sont convaincus que, pour mener la lutte, il ne faut pas se contenter de tracter à l’extérieur des usines, il faut s’y faire embaucher.
15h45 : Les Enfants du 209 rue Saint-Maur, Paris Xe de Ruth Zylberman et François Prodromidès
Zadig Productions, Arte France, 103’
En présence de Valérie Loiseleux, monteuse. Rencontre animée par Sophie Averty, autrice réalisatrice, monteuse.
Ruth Zylberman a choisi au hasard un immeuble dont elle ne savait rien. Pendant plusieurs années, elle a enquêté pour retrouver les anciens locataires du 209, rue Saint-Maur, et reconstituer l’histoire de cette petite communauté humaine pendant l’Occupation. Elle les a retrouvés à Paris, en banlieue, en province, à Melbourne, New York et Tel Aviv. Elle les a filmés, ainsi que les pierres et les habitants de l’immeuble aujourd’hui, pour saisir les traces d’une intimité brisée.
18h15 : Itinéraire d’un enfant placé de Ketty Rios Palma et Magali Bloch
416 Productions, Arte France, 56’
En présence de Ketty Rios Palma, réalisatrice. Rencontre animée par Céline Thiou, autrice réalisatrice.
Yanie, 14 ans, doit faire face à un arrachement. La famille d’accueil qui l’a élevé prend sa retraite. Entre l’installation dans une nouvelle famille et un possible retour chez sa mère, Yanie traverse une période de transition délicate. Le film tente de saisir ce moment de « résilience » au cours duquel un adolescent choisit (ou non) de se construire, envers et contre son histoire.
20h45 : Ni d’Ève, ni d’Adam, une histoire intersexe de Floriane Devigne
CFRT, 58’
En présence de Floriane Devigne, réalisatrice. Rencontre animée par Ingrid Chikhaoui, autrice réalisatrice.
M., 27 ans, vit en France, où l’intersexuation est encore prise en charge comme une pathologie qu’il faut traiter et réparer. Deborah, 25 ans, née comme elle intersexuée, cherche des témoignages sur le sujet pour son travail de mémoire en études de genre. À travers l’amitié naissante entre les deux jeunes femmes, ce film interroge les normes de nos sociétés occidentales et se penche sur ce que cela signifie aujourd’hui que d’être un homme, une femme ou un peu des deux. Récit d’une libération, Ni d’Ève ni d’Adam est un vibrant appel à la liberté d’être soi.
SAMEDI 28 MARS
10h30 – 12h30 : Présentation de la bourse Brouillon d’un rêve (rencontre professionnelle)
Vous êtes l’auteur.trice d’un projet de documentaire (radio, photographie, audiovisuel…) que vous souhaitez présenter à la bourse Brouillon d’un rêve, l’aide à l’écriture de la Scam ? Vous doutez de l’éligibilité de votre projet ? Vous hésitez entre la création documentaire ou le documentaire journalistique ? Vous voulez comprendre la philosophie, la ligne éditoriale de Brouillon d’un rêve et vous assurer de frapper à la bonne porte ? Lise Roure, responsable des dotations Brouillon d’un rêve, vous convie à une présentation de l’ensemble du dispositif.
Au lieu unique :
Entrée par l’entrée administrative 2 rue de la Biscuiterie, 44 000 Nantes.
Atelier 2 (entrée par l’escalier face à la billetterie).
Sur inscription.
14h15 : Zona franca de Georgi Lazarevski
Bourse Brouillon d’un rêve
Ciaofilm, Les Films du Poisson, 100’
« Zona Franca » effectue une plongée dans la province chilienne du détroit de Magellan, investie par des touristes partis découvrir les paysages idylliques de Patagonie. En suivant un chercheur d’or, un vigile de centre commercial, ainsi qu’un chauffeur routier, Georgi Lazarevski filme avec talent les mouvements sociaux qui secouèrent cette région, suite à une hausse des tarifs gaziers. Il révèle ainsi les tensions soulevées par les défis du développement économique et met en lumière les tenants de la mondialisation, faisant violemment contraster la colère sociale avec l’éblouissante beauté de cette région du bout du monde.
16h – 17h30 : [ RENCONTRE ] Le documentaire pour raconter un bout du monde dans sa complexité
Échange avec Georgi Lazarevski, réalisateur, et Jean Condé, monteur, animé par Célia Penfornis, médiatrice culturelle.
Comment s’est fabriqué Zona franca ? Temps de l’observation, choix des personnages, mise en perspective des situations, travail de tissage minutieux et sensible entre l’intime et le collectif, le particulier et l’universel, l’actualité et l’Histoire… autant de sujets qui dessinent le processus de création d’un film qui allie puissance poétique et ancrage dans le réel.
18h : Le Sentier de Hadrien Bertuit
AMC2 Productions, 6′
Un voyage personnel s’anime sous nos yeux, comme un dessin sur papier. Des Polaroids deviennent tableaux, avec leurs bruits, leurs odeurs, leurs ambiances… Des souvenirs qui jalonnent le chemin d’une vie, de l’enfance à l’âge adulte.
Suivi de Je ne veux pas être paysan de Tangui Le Cras et Anne Paschetta
Bourse Brouillon d’un rêve
Vivement Lundi !, France Télévisions, 52’
En présence de Tangui Le Cras, réalisateur. Rencontre animée par Eurydice Calméjane, autrice réalisatrice.
Je ne veux pas être paysan est une affirmation sans appel, celle de mes 20 ans. Violence de la négative, colère initiale, début d’un chemin qui m’amène au long du film à interroger mon rapport à mon père paysan. Une reconquête d’amour, de lien filial, d’estime pour ce milieu, ce travail.
20h30 : En Politica de Penda Houzangeb et Jean-Gabriel Tregoat
Petit à petit production, Vosges Télévision, 107’
En présence de Jean-Gabriel Tregoat, réalisateur. Rencontre animée par Marc Picavez, auteur réalisateur.
Une petite équipe d’activistes déterminés à changer les choses décident de se présenter pour la première fois à des élections. Élus députés au Parlement asturien sous les couleurs de Podemos, ils se retrouvent plongés dans le monde politique auquel ils se sont toujours opposés. Pris entre leurs idéaux et la réalité pratique de la politique institutionnelle, les nouveaux élus font l’apprentissage des rouages de l’institution et sont rapidement confrontés aux tractations politiques inhérentes au système parlementaire.