Dix auteurs et autrices intègrent le Parcours d’auteur·trice·s #6, formation à l’écriture filmique initié par La Plateforme : 5 femmes et 5 hommes, 5 documentaires et 5 fictions, et une attention particulière portée aux auteur·trice·s des Pays de la Loire.
Cette formation repose sur le principe du tutorat et d’un accompagnement fort pour aider les participant·e·s à interroger, affiner et densifier leur projet. Accompagné·e·s par des tuteur·trice·s, les lauréat·e·s bénéficieront d’un espace-temps propice à l’invention de récits singuliers mais aussi du collectif pour favoriser les partages d’expériences et le développement du réseau.
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DOCUMENTAIRE
- Félicie Rizo / Projet de film « La Nef des Fous »
Biographie : Félicie Rizo se forme à Paris Diderot 7 en écriture et en réalisation documentaire, puis travaille comme monteuse pour des documentaires télévisuels auprès de sociétés comme CAPA et Bonne Pioche jusqu’en 2019. En parallèle de cette activité, elle développe ses compétences dans la prise d’image sur des tournages auto-produits en documentaire et en fiction. Elle réalise également des vidéos promotionnelles pour des artistes en opérant la réalisation, la prise de vue et le montage. Elle part réaliser un film documentaire en Amérique Centrale, à la suite duquel elle continue à mobiliser sa créativité pour divers projets audiovisuels au Panama et en Colombie. À son retour en France, elle revient s’installer à Nantes pour y développer son activité. Depuis deux ans, Félicie s’est implantée dans le paysage culturel nantais en multipliant les projets artistiques dans le monde du spectacle vivant tout en développant ses propres films documentaires.
Synopsis : À bord du Ship of Fools, l’équipage et son étonnant capitaine Hollandais attendent le vert pour traverser canal du Panama. Les jours défilent, immobiles, et les contours du destin unique de cette embarcation se dessinent au travers des récits des personnes présentes à bord. Loin d’être seulement un décor, le bateau se voit doté de poésie et même de parole. Véritable allégorie d’une légende, celle de la Nef des Fous, le film dévoile peu à peu les rouages d’un projet qui tourne mal. Finalement abandonné sur une plage de l’Équateur, le navire, rebaptisé par la compagnie théâtre Humor y Vida continue de nourrir la légende.
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Emmanuelle Durand / Projet de film « Bala seccar »
Biographie : Auteure d’une thèse en anthropologie visuelle à l’EHESS, Emmanuelle vit et travaille par intermittence à Beyrouth depuis une dizaine d’années. Elle y explore la vie quotidienne de commerçants d’effets textiles usagés, depuis 2018. Parallèlement, elle enseigne un temps à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth. À son retour en France, elle se forme à la réalisation documentaire et au montage (EPSAA), avant de réaliser une résidence d’écriture à Aflam (Marseille), où elle débute l’écriture de son projet de film documentaire Bala seccar, soutenu par la bourse Brouillon d’un rêve (SCAM). En prenant différentes formes (textes, cartes textiles, photographies et films), ses recherches questionnent les formes possibles de dialogue entre pratiques anthropologique et filmique, entre art et recherche. Elle partage ces réflexions en animant des ateliers auprès de collégiens.
Synopsis : Bala seccar prend ses quartiers dans l’étroitesse de deux échoppes dans un coin de la périphérie de Beyrouth où l’on suit le quotidien au travail de deux commerçants de fripes. Au gré des coupures d’électricité, le film navigue de Blessing à Mostafa, dévoilant leurs routines et rustines. Par l’entrelacement de ces récits, le film dresse un portrait intime de vies ordinaires dans un Liban secoué par les crises multiples. En se tenant au plus près d’eux, il donne à voir ce que rester debout dans un pays à genoux peut vouloir dire.
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Laurent Marboeuf / Projet de film « Ainsi sois-je »
Biographie : Il fréquente les salles obscures dès son plus jeune âge par l’entremise d’un beau-père projectionniste, et développe ainsi une appétence pour la captation d’images et de sons que vient combler l’acquisition à 12 ans d’un caméscope VHS… Après des études de langues, il rejoint le Master CRÉADOC de l’Université de Poitiers qui contribue à affûter son regard sur le monde et confirme son goût de l’archivage et de l’expérimentation (Super 8). Un premier documentaire sonore sur un grand-père médecin jugé pour avortements après la Guerre retient l’attention des professionnels. Vana Aqua, qu’il coréalise en 2013 (tourné dans son Marais poitevin natal), célèbre la beauté de la nature mais ne manque pas de dépeindre des hommes empêtrés dans un système économique de plus en plus absurde.
Synopsis : Dans ce film je mène enfin une enquête. En parcourant mes archives personnelles accumulées méticuleusement depuis l’enfance, je remonte aux origines de l’autorévélation de mon homosexualité. Trente ans, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour accepter qui je suis.
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Jeanne Vaillant / Projet de film « Ne laissons pas le feu s’éteindre. »
Biographie : Après des études de photographie à l’E.N.S. Louis Lumière et un premier court métrage expérimental: Fragment d’Automnes, Jeanne Vaillant intègre l’école documentaire d’Ardèche Images à Lussas où elle réalise son premier court métrage En Face. Grâce au soutien du G.R.E.C, elle réalise 23,32 km2 en 2018, poursuivant son désir de mêler photographie, vidéo et son au sein d’un même objet filmique documentaire. Dans ce prochain film qui sera notamment développé au sein de la résidence du Parcours d’Auteur.trice.s. # 6, sa manière de faire l’entraine à nouveau sur le terrain de l’intime : pour le dépasser et aller vers l’autre, pour comprendre ensemble ce qui nous traverse. C’est ce qui est au coeur de son travail depuis longtemps et finalement une recherche qui ne cesse de l’enthousiasmer.
Synopsis : Ne laissons pas le feu s’éteindre est un film qui suit ma recherche. C’est un film intime et politique. J’y ouvre un espace pour nous permettre de dire ce qui n’est pas dit, ce qui reste caché. Un espace pour défaire les injonctions incorporées depuis l’enfance. Un espace qui montre notre puissance: celle d’arriver à s’accorder avec ce que nous sommes profondément, au plus loin d’un système de représentations. Dans le film se côtoient un ensemble de matériaux tissés images d’archives photographiques, images intimes, poésies et rencontres.
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Quentin Ménard / Projet de film « Monsieur Lambert »
Biographie : Formé comme acteur à l’École Nationale Supérieure d’art dramatique de Montpellier, il a notamment joué dans les séries SAM, Scènes de Ménages et Crime à Aigues-Mortes. Quentin a aussi tourné 2 ans sur scènes nationales dans la mise en scène de Cyril Teste, Nobody. « La vie c’est pas un jeu » est sa première réalisation dans laquelle il joue avec sa grand-mère, il remporte la Mention Spéciale du Nikon Film Festival. « Vive l’âge » est son deuxième court-métrage co-réalisé avec Laurent Perry. Il est co-fondateur du Cinéma Sprint, événement en partenariat avec le festival Premiers Plans d’Angers. Quentin est spécialisé depuis 8 ans dans la simulation d’annonces de maladies graves au CHU d’Angers et dans la formation à l’empathie en santé dans plusieurs facultés et congrès de Médecine.
Synopsis : Recevoir l’annonce d’une maladie grave est quelque chose de terrible. Aujourd’hui, en France, dans un centre de simulation, médecins et acteurs allient leurs compétences pour rendre cette épreuve plus acceptable.
FICTION
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Felix Cognard / Projet de film « Phosphore »
Biographie : Passé par un BTS audiovisuel, Felix s’est tourné vers la réalisation lors de projets étudiants puis associatifs avec le collectif Mer Noire Productions. En parallèle de ses études de cinéma à l’université Paris III, son envie de voyage l’a mené vers les programmes de mobilité européens. Il a ainsi vécu dans plusieurs pays en tant que volontaire (Croatie) ou étudiant (Allemagne, Portugal et Estonie) où il a achevé son parcours académique par un master en réalisation cinématographique au sein du programme européen KINO EYES. De retour en France et des idées plein la tête, il alterne l’intermittence et l’écriture pour tisser de nouveaux liens professionnels et artistiques.
Synopsis : Simon, un chercheur scientifique de passage dans un marais, étudie le phénomène des feux follets. Son activité hors du commun est étrangement lié à la disparition tragique d’un habitant 5 ans auparavant.
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Franky Demoulin / Projet de film « Un salon au fond du lac »
Biographie : Né en 1991 en Lorraine, Franky Demoulin a grandi dans le milieu des fêtes foraines où ses parents travaillaient. Après des études de philosophie puis de cinéma documentaire à Lussas, il vit et travaille aujourd’hui à Marseille. Il aime mélanger les genres et les pratiques pour créer des œuvres hybrides et queer, entre documentaire, fiction et expérimentations. Il prépare actuellement le tournage de son premier film de fiction intitulé « IDAHO » et produit par le GREC.
Synopsis : Un hiver en colonie de vacances dans les Vosges, Kevin est amoureux de Reza qui pourtant l’ignore depuis leur arrivée. Suite à la cruauté et l’humiliation que lui font subir Reza et les autres garçons, Kevin fugue et rencontre Tomi, un garçon étrange qui vit seul dans une grande maison au bord du lac. Kevin va trahir le secret de ce nouvel ami pour séduire Reza en l’attirant dans la grande maison, où ils vont découvrir avec horreur que Tomi ne peut pas mourir.
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Violaine Pasquet / Projet de film « Severine »
Biographie : Passionnée de cinéma, Violaine a toujours voulu raconter des histoires. Autodidacte, elle s’est formée à l’écriture et à l’animation stop motion grâce au travail qu’elle mène depuis 22 ans auprès du jeune public et de la transmission du cinéma. Elle poursuit sa formation par une double licence arts plastiques et cinéma à la Sorbonne. Elle a réalisé trois de court-métrage d’animation : Hector, Louis et Le chant des grenouilles (sélection Festival Clermont Ferrand). La magie de la marionnette animée est pour elle un choix de réalisation qui lui permet de créer un espace totalement libre, dédié à l’imaginaire et aux fantasmes de ses récits. Parallèlement à son travail de cinéaste, elle travaille dans le département déco au sein de longs métrages. L’expérience de ce métier est aussi le prolongement de son travail en animation et de la question de l’espace imaginé, le décor.
Synopsis : Séverine, la trentaine passée, est une Dame Pipi d’un café littéraire. Seule gardienne de ce lieu, elle regarde les clientes du café aller et venir au gré de leurs désirs et de leurs nécessités. En prise à la solitude de son existence, lorsque la nuit tombe, Séverine s’invente des vies fantasmées d’actrices. Les toilettes se transforme alors en un terrain de jeux idéal. Entre réalité et fantasme, Séverine rêve. Mais un jour Séverine trouve une annonce pour passer un casting. Séverine tentera-t-elle sa chance ? Arrivera-t-elle à sortir de son fantasme pour devenir la femme qu’elle a envie d’être ?
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Jean-Loïc Tournié / Projet de film « De Haine Lasse »
Biographie : Jean-Loïc Tournié est auteur : il écrit depuis toujours des contes, nouvelles et scénarios. Des histoires à la fois intimes et universelles, dans des univers parfois emprunts de noirceur, douce ou tragique. Des histoires jeunesse également, avec un ton décalé et amusé. Scénariste diplômé de la FEMIS en 2017, il y développe un projet de long-métrage en cours d’écriture nommé Vilnius (fable d’anticipation politique). Lauréat 2018 du parcours d’accompagnement Creative Maker, son court-métrage Le Premier Confesseur a été présenté au SoFilm Festival. En 2022, son court-métrage De Haine lasse est sélectionné au festival Rêves de court de Benet. Il travaille actuellement sur un projet de série, en 8 épisodes. Musicien, il compose en partie l’univers sonore dans lequel prennent corps ses histoires.
Synopsis : Gilberte a 78 ans, Jean en a 81. Jean ronfle. Il a toujours ronflé. Elle non. Jamais. Jean a dormi, paisiblement, à peu près toute sa vie. Elle non. Jamais. Une nuit, elle commet l’impensable : étouffer son mari d’un oreiller fermement tenu, coupant à jamais le souffle rutilant du bonhomme. Elle sera acquittée par un juge ému, lui-même souffrant des ronflements de son épouse. Contre toute vraisemblance, il s’agit ici d’une histoire drôle et touchante, tragique et mordante, sur les travers enfouis mais qui résonnent, et sur les non-dits qui désespèrent au point de pousser malicieusement au pire.
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Garance Hamon / Projet de film « Cagna »
Biographie : Passionnée par l’écriture, l’art et le cinéma, Garance Hamon s’oriente vers le scénario après un parcours dans la communication et la presse. Diplômée du Master II Scénario et Ecritures Audiovisuelles de Paris X où elle écrit le long-métrage « Le cheval Mallet » sous la direction de Jacques Martineau, elle travaille quelques temps dans la production (Tant Mieux Prod, Effervescence). Elle développe ses projets en solo ou en co-écriture, souvent dans le genre, pour le cinéma ou pour l’animation (Krounch, Jumper7 – lauréat 2021 du dispositif de l’Adefi). Investie au sein d’associations de scénaristes, elle est aussi lectrice et anime des ateliers (Séries Mania, Lycéens et Apprentis au cinéma, Ecris ta série, Synambule). Elle a collaboré avec le collectif Espèces d’Espaces.
Synopsis : À l’orée d’une forêt, une ado, Syl et son petit frère Tom, marchent suivi de leurs parents. Equipés pour la rando, la famille part à la recherche de la cabane du grand-père, la cagna. Mais pour y parvenir, ils devront affronter une nature qui n’a plus été approchée depuis des années. Un défi pour ces enfants déterminés qui, tels des pionniers, veulent fonder leur ferme. Syl et Tom vont devoir ruser pour prouver aux adultes et aux réfugiés des grandes crues restés en ville, que le retour près des côtes est possible.